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Contexte du Projet Reno 2020 PDF Imprimer Envoyer

Les bâtiments représentent 42 % de la consommation d’énergie finale totale de l’Union européenne et 35 % des émissions à effet de serre; les immeubles d’habitation sont responsables de 77 % des émissions de CO2 des bâtiments. Le Livre vert[1] estime qu’un potentiel d’économie d’énergie d’environ 22 % dans le secteur des bâtiments est tout à fait réalisable d’ici à 2010.

En Belgique, les logements dit « anciens », c’est-à-dire construits avant 1971 représentent plus de 60 % du parc total de logements. Le niveau de consommation d’énergie dans les logements collectifs « anciens » est élevé (environ 250 kWh/m2/an pour le chauffage) ; ces logements ne sont pas soumis aux réglementations thermiques actuelles. De plus, compte tenu de la diversité des types de bâtiment, les opérations de rénovation des logements collectifs sont bien souvent longues, complexes et coûteuses.

Répartition des logements européens par date de construction et par pays

Bien qu’il soit maintenant évident que l’impact de la rénovation des bâtiments résidentiels sera capital dans les années à venir, la complexité de ce marché le rend particulièrement difficile à pénétrer. Il est donc nécessaire de créer « des filières nouvelles et spécifiques » organisant de nouvelles relations entre les acteurs. Par ailleurs, la majorité des programmes de recherche de ces dernières années s’est principalement focalisée sur les performances énergétiques des bâtiments neufs.

Le potentiel de gain énergétique est particulièrement important au moment de la rénovation des immeubles. Il est pratique et économique de mettre en œuvre des mesures d’efficacité énergétique lors de la rénovation d’un bâtiment. Si une telle opportunité n’est pas exploitée par la prise de mesures adéquates, alors cette opportunité ne se représentera pas avant au moins une décennie, si ce n’est plus, étant donné la durée de vie des bâtiments.

Actuellement, la majorité des rénovations ne sont pas globales et n’améliorent donc pas l’entièreté du bâtiment. Elles sont généralement ponctuelles et ne prennent pas toujours en compte les problèmes de ponts thermiques, de confort intérieur et de besoins de nouveaux espaces. Ni les architectes, ni les particuliers, ne disposent d’outils facilitant la gestion intégrale du processus de rénovation.

L’approche globale des travaux de rénovation d’un bâtiment est à privilégier, même si la réalisation doit être étalée dans le temps, au contraire d’une succession de gestes d’amélioration déconnectés; elle met en place de manière coordonnée les activités complémentaires des métiers du bâtiment vers un résultat final. Cela concerne à la fois les métiers techniques et les aspects financiers.

Enfin, pour ce type de travaux, la gestion et la durée du chantier sont essentielles (occupation des logements pendant les travaux,.. ) ; les solutions industrialisées sont donc parfaitement indiquées grâce aux possibilités de préfabrication et à la qualité d’exécution des différents composants.

[1] Le Livre vert du 8 mars 2006, publié à Bruxelles et intitulé « Une stratégie européenne pour une énergie sûre, compétitive et durable », met l’accent sur le fait de « trouver un équilibre entre développement durable et compétitivité». Les domaines prioritaires y sont décrits. Dans le cadre de notre projet, deux priorités sont à retenir plus particulièrement :
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Avoir une approche intégrée pour lutter contre le changement climatique,
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Encourager l’innovation : un plan européen pour les technologies énergétiques.


http://www.reno2020.be/